Cette neuvaine propose un chemin jalonné d’intentions pour progresser vers la paix. On la prie en méditant chaque jour un premier texte extrait des Écritures, puis une parole d’un pape, et enfin en formulant une demande particulière à Marie, Reine de la paix. Il est proposé de conclure par la récitation du chapelet ou d’une dizaine de Je vous salue Marie. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Matthieu 5, 9).
Cette neuvaine, initiée par l’Association Prier Marie de Nazareth, a été rédigée par Jean-Paul Mongin, éditeur.
En l’homme monte, irrépressible, parce qu’inscrit en sa nature, un désir de justice et de paix. La naissance d’un enfant est une occasion privilégiée de son expression :
« Lorsque l’enfant paraît, […] les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent et joyeux. » (Victor Hugo)
Déjà, aux commencements, Ève s’était réjouie du fils que Dieu lui donnait après le meurtre d’Abel par Caïn ; puis, Lamek avait appelé son fils Noé, c’est-à-dire « consolation », « repos », car c’est ce qu’il espérait de cette naissance sur une terre dont beaucoup donnait à penser que Dieu l’avait maudite.
Au fil de notre histoire où espérance d’un temps nouveau et pesanteur de la violence s’entremêlent, un sentiment de fatalité s’insinue parfois, et le désir de paix, qui pourrait être assumé comme une responsabilité, est moqué : rêverie !
L’Église ne se résout pas à cette défaite dans les cœurs ou les familles, dans les sociétés ou entre les nations. Car, à Noël, les anges ont proclamé la gloire de Dieu et annoncé la paix aux hommes de bonne volonté : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Isaïe 9, 5).
Elle en appelle inlassablement, chez tous, à cette bonne volonté ; et elle prie pour que celle-ci devienne une volonté bonne, une volonté pour le bien commun, une volonté qui accueille Celui qui est le Bien suprême.
Marie, par grâce, fut conçue sans péché et reçut la plénitude de la paix du cœur. Par amour et obéissance, elle coula sa volonté dans celle du Père et éduqua le Fils qui était aussi le sien, faisant de sa maison un havre de paix. Par participation intime à la vie et la passion de Jésus, elle nous a reçus comme ses enfants et, hier au cénacle de la Pentecôte, aujourd’hui dans nos assemblées, elle nous apprend à prier, à vivre de l’Esprit et de ses fruits, dont la paix. Elle est la Reine de la paix.
Puisse cette neuvaine nous mettre à son école, puisse-t-elle réconcilier les cœurs, atténuer les souffrances, rétablir la paix, nous faire grandir dans la vérité ; en quelques mots, puisse-t-elle nous préparer à l’avènement du Royaume !
Jour 1 : Demander la paix
Jour 2 : La justice pour la paix
Jour 3 : Pour nos dirigeants au service de la paix
Jour 4 : Pour que les belligérants déposent les armes
Jour 5 : Pour la paix en nos maisons
Jour 6 : Quand viendra la paix
Jour 7 : Envoyés pour la paix
Jour 8 : La paix dans l’Esprit
Jour 9 : Vers la création apaisée