Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Je vous salue, Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, Priez pour nous, pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Juan Diego retourne à Tepeyac le jour même. Il monte directement au sommet de la colline et rencontre à nouveau la Dame du Ciel qui l’attend là où il l’a vue auparavant.
Sitôt arrivé, il se prosterne devant elle et lui dit : « Ma Maîtresse, ma Dame, ma Reine, ma toute petite fille, je suis allé là où vous m’avez envoyé ; j’ai transmis vos paroles et votre désir. Avec beaucoup de difficultés, j’ai fini par être introduit chez ce Monseigneur qui dirige tous les prêtres. Il m’a reçu de bon cœur et m’a écouté aimablement, mais je pense qu’il ne m’a pas cru. J’ai parfaitement compris, à la façon dont il m’a répondu, qu’il pense que j’ai peut-être inventé que vous souhaitez faire construire un sanctuaire pour vous en ce lieu, et que ce n’est sans doute pas sur votre ordre. Alors, je vous en supplie, ma Dame, ma Reine, ma petite enfant, chargez plutôt une noble personne, respectée et estimée, de transmettre votre désir et vos paroles si vous voulez être crue. Parce qu’enfin, je ne suis qu’un pauvre homme, un portefaix, je suis une feuille, je ne suis personne. Je ne suis pas à ma place là où vous m’envoyez. Oh ! ma petite demoiselle, toute petite fille, ma Reine. Pardonnez-moi, je vais vous attrister, vous faire du chagrin, tomber en votre disgrâce, et vous allez être irritée à cause de moi, ma Dame, ma Maîtresse. »
La Bienheureuse Vierge Marie lui répond : « Écoute bien, s’il te plaît, mon tout petit enfant. Ils sont nombreux mes serviteurs, tous ceux que je pourrais charger de mon message et qui pourraient exécuter ma volonté. Mais il est absolument nécessaire que ce soit toi précisément qui l’exécutes, qui parles, et que mon désir et ma volonté se réalisent par ton entremise. Aussi je te prie, mon fils, toi le plus petit, et je t’ordonne de retourner demain matin chez l’évêque. Et redis-lui bien que c’est la Vierge Marie, Mère de Dieu, qui t’envoie. »
Juan Diego répond à son tour : « Ma Dame, ma Reine, ma petite fille, je ne veux pas assombrir votre visage, ni faire de la peine à votre cœur : j’irai donc et de bonne grâce. Peut-être qu’il ne voudra pas m’écouter, ou s’il m’écoute, me croira-t-il ? Et demain, au coucher du soleil, je viendrai vous donner la réponse de l’évêque. Maintenant, je vous quitte, ma fille, la plus petite, ma Vierge, ma Dame et ma Reine. Soyez en paix. »
Saint Juan Diego aurait préféré que la Vierge envoie une personne importante chez l’évêque. Il pensait que cette mission devait être confiée à quelqu’un de respecté en raison de son statut social ou de sa race. Cependant, la Vierge Marie considère que ce nouveau baptisé indigène est digne de sa confiance, et c’est lui qui doit être le protagoniste du plan de Dieu pour tous les habitants du Mexique et les futurs croyants.
Jésus, missionnaire infatigable, nous vous demandons d’accroître en nous le zèle apostolique pour évangéliser à chaque instant, jour après jour, dans notre vie ordinaire. Ne nous détournons jamais de la mission personnelle que le Christ a pu nous confier. Que ceux qui ne vous connaissent pas, ceux qui souffrent par manque de foi et ceux qui se sentent perdus et égarés reconnaissent votre visage en nous. Que nos actions reflètent toujours votre visage et ne soient jamais motivées par notre propre gloire.