Cette neuvaine à la Miséricorde divine est celle que Jésus a demandé d’écrire et de faire prier à sainte Faustine, avant la fête de la Miséricorde, le premier dimanche après Pâques. Elle peut également être priée toute l’année. Pour rappel, la fête de la Miséricorde divine a été instituée par le pape Jean-Paul II le 30 avril 2000, jour de la canonisation de sœur Faustine Kowalska (1905-1938), à Rome. À cette occasion, Jean-Paul II déclara : « Désormais, le deuxième dimanche de Pâques, dans toute l’Église, prendra le nom de "dimanche de la Divine Miséricorde". » En 1924, la jeune polonaise Helena Kowalska, de son nom de baptême, a une première apparition de Jésus, sous la forme du Christ souffrant, qui lui demande d’entrer au couvent. Il s’agit là du commencement d’une relation étroite entre le Christ et la jeune mystique. Dans son Petit Journal, écrit à la demande de son directeur spirituel, le bienheureux Michał Sopoćko, sœur Faustine relate les nombreuses apparitions qu’elle a eues de Jésus, qui lui demanda personnellement et à plusieurs reprises de faire connaître sa Divine Miséricorde.
Cette neuvaine publiée par l’Association Marie de Nazareth est complétée par de belles méditations inédites du père Henri-Marie Mottin, ancien responsable des prêtres, des diacres et des séminaristes de la communauté de l’Emmanuel et co-auteur du livre Le tableau de Jésus miséricordieux, avec Violetta Wawer, présidente de l’association Pour La Miséricorde Divine.
« Un soir, dans ma cellule, je vis Jésus vêtu d’une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchait son vêtement sur la poitrine. De la tunique entr’ouverte sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. Je fixais le Seigneur en silence, l’âme saisie de crainte, mais aussi d’une grande joie. Après un moment, Jésus me dit : "Peins un tableau de ce que tu vois, avec l’inscription ′Jésus, j’ai confiance en toi !′ Je désire qu’on honore cette image, d’abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier." »
Alors que nous nous apprêtons à prier la neuvaine à la Miséricorde divine, selon une habitude déjà acquise ou pour la première fois, il est heureux de relire ainsi le récit que Faustine nous donne de ce moment fondateur de tout le culte à la miséricorde, tel que Jésus lui en a donné connaissance.
Du Vendredi saint, « jour de la joie de son Cœur » (Cantique 3, 11), au terme de l’octave pascale, « unique jour de Pâques, jour de fête et de joie », Jésus nous invite à nous unir à son intercession pour tous les hommes, comme en écho et en prolongement de sa propre prière au Cénacle : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi » (Jn 17, 20).
Cette intercession, nous en trouvons un autre écho dans la liturgie même de l’Église, le Vendredi saint lors de l’office de la Passion, avant la vénération de la Croix. Cette intercession solennelle et universelle prend là une dimension quasi sacramentelle, tout orientée vers le Cœur transpercé du Crucifié, exposé à nos regards.
Que notre prière personnelle de la neuvaine à la Miséricorde divine vienne donc déployer, jusque dans la joie pascale, cette supplique du Seigneur à son Père pour que tous s’ouvrent à la miséricorde qui s’offre à eux ! Prions avec confiance !
Si cette neuvaine est dite avant la fête de la Miséricorde, il faut l’accompagner chaque jour avec le chapelet à la Miséricorde divine, parce que le Seigneur Jésus désire la neuvaine du chapelet pour se préparer à cette fête. Il dit au sujet de la neuvaine du chapelet : « Pendant cette neuvaine, j’accorderai aux âmes toutes sortes de grâces » (Jésus à sœur Faustine, Petit Journal, 796). Si nous récitons avec confiance la neuvaine que Jésus a demandée à sœur Faustine, nous pouvons recevoir des grâces, car la promesse concrète attachée à cette neuvaine ne concerne pas que sœur Faustine.
Jour 1 : Vendredi saint : Prions pour conduire à Jésus les pécheurs
Jour 2 : Samedi saint : Prions pour conduire à Jésus les âmes sacerdotales et religieuses
Jour 3 : Dimanche de la Résurrection : Prions pour conduire à Jésus les âmes pieuses et fidèles
Jour 4 : Lundi de Pâques : Prions pour conduire à Jésus les païens
Jour 5 : Mardi de Pâques : Prions pour conduire à Jésus les hérétiques et les apostats
Jour 6 : Mercredi de Pâques : Prions pour conduire à Jésus les âmes douces et humbles
Jour 7 : Jeudi de Pâques : Prions pour conduire à Jésus les âmes qui vénèrent sa miséricorde
Jour 8 : Vendredi de Pâques : Prions pour conduire à Jésus les âmes qui sont au purgatoire
Jour 9 : Samedi de Pâques : Prions pour conduire à Jésus les âmes indifférentes et froides
On récite les prières suivantes sur un chapelet ordinaire.
Notre Père qui es aux Cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen.
Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du Ciel et de la terre. Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux Cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.
Sur les gros grains, une fois : Père éternel, je t'offre le Corps et le Sang, l’Âme et la divinité de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.
Sur les petits grains, 10 fois : Par sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier.
Pour terminer, 3 fois : Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, prends pitié de nous et du monde entier.
On peut aussi ajouter une prière donnée par le Seigneur Jésus pour la conversion des pécheurs : « Oh Sang et eau qui avez jailli du Cœur de Jésus, comme source de miséricorde pour nous, j’ai confiance en vous » (Petit Journal, 187 et suivants).
Imprimatur : Franciszek cardinal Macharski Cracovie, le 28 août 1998