Saint Vincent naît le 24 avril 1581. Le 25 avril 1830, c’est la translation de ses reliques à laquelle Catherine participa. Elle venait d’entrer chez les Filles de la Charité à la rue du Bac quatre jours plus tôt.
Voici la triple vision du cœur de saint Vincent par Catherine entre le 25 avril et le 2 mai 1830 : l’innocence, l’amour, l’épreuve.
« Il m’apparut, trois fois différentes, trois jours de suite :
Blanc couleur de chair qui annonçait la paix, le calme, l’innocence et l’union.
Puis je l’ai vu rouge de feu : ce qui doit allumer la charité dans les cœurs. Il me semblait que toute la communauté devait se renouveler et s’étendre jusqu’aux extrémités du monde.
Et puis je l’ai vu rouge noir, ce qui me mettait la tristesse dans le cœur.
Il me venait des tristesses que j’avais de la peine à surmonter. Je ne savais ni pourquoi ni comment cette tristesse se portait sur le changement de gouvernement.
Pour la vision sombre : le cœur de saint Vincent est profondément affligé à la vue des maux qui vont fondre sur la France.
Pour la vision vermeille : saint Vincent est un peu consolé, car il a obtenu, par l’intercession de la Très Sainte Vierge, qu’au milieu de ces grands maux, ses deux familles ne périraient pas. »
Notons que la médiation de Marie figure aussi dans le « secret » que Monsieur Vincent aurait remis à la famille d’Argenson avant de mourir : Dieu, ayant fait connaître à saint Vincent de Paul « les maux qui devaient pleuvoir sur notre malheureuse patrie, à cause de l’incrédulité et du libertinage », aurait préconisé la nécessité de « s’adresser à Marie comme à celle qui fut seule capable d’apaiser la colère de son Fils, d’en obtenir la conservation de la foi, la fin des fléaux et le retour de la Miséricorde ». Cette prédiction présumée est rattachée au vœu de Louis XIII et à ses relations avec M. Vincent (cf. Catherine Labouré et la Médaille miraculeuse, R. Laurentin et P. Roche, p. 16).
Que par la médiation du Cœur douloureux et immaculé de Marie, intimement uni à ton divin Cœur, nous soyons conduits, comme sainte Catherine, sainte Louise et le cœur de saint Vincent, vers notre Père du Ciel ! « Je suis avec le plus profond respect votre fille toute dévouée au Sacré Cœur de Jésus et de Marie. » (C’est ainsi que Catherine signa sa lettre du 30 juillet 1848 à son directeur, concernant l’événement de la Croix.)
Marie annonça le 27 novembre : « Ceux qui porteront la Médaille [donc les deux Cœurs unis de Jésus et de Marie] au cou [sur le cœur] avec confiance recevront des grâces abondantes. »
Je récite une dizaine de chapelet : Pater, 10 Ave, Gloria
« Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »
Nous t’offrons nos cœurs chaque matin, ô Jésus, par le Cœur de Marie ; notre cœur et notre volonté humaine afin d’accueillir en nous ton Cœur et ta volonté divine.
« Union intime du Cœur de Jésus avec son Père céleste, je m’unis à vous » (à répéter dix fois).
L’importance de cette prière est commentée le jour anniversaire de la Médaille (le 27 novembre 1923) par Jésus à sœur Josefa Menendez, à Poitiers :
« Cette oraison m’est si agréable et elle a une telle valeur qu’elle surpasse les prières les plus éloquentes et les pensées les plus sublimes que les âmes puissent m’offrir. Qu’y a t-il, en effet, de plus grand prix que l’union de mon Cœur avec mon Père céleste ? Quand les âmes prononcent cette prière, elles pénètrent, pour ainsi dire, dans mon Cœur et adhèrent au bon plaisir divin, quel qu’il soit, sur elles. Elles s’unissent à Dieu et c’est l’acte le plus surnaturel qui se puisse faire ici-bas, car elles commencent à vivre quelque chose de la vie du Ciel, qui consiste dans la parfaite et intime union de la créature avec son Créateur et son Dieu. Continue ta prière. Par elle, tu adores, tu répares, tu mérites et tu aimes. »
Prions enfin avec saint Vincent de Paul qui s’est exprimé ainsi à propos de l’Eucharistie : « L’amour est inventif jusqu’à l’infini », et « Ne ressentez-vous pas, mes frères, ne ressentez-vous pas ce feu divin brûler dans votre poitrine ? Quand vous avez reçu le corps adorable de Jésus-Christ dans la sainte communion ! »
Ton cœur, ô saint Vincent, auprès de Marie est resté uni à celui de Jésus, à son Cœur eucharistique !
Ton cœur, ô saint Vincent, rayonnant la bonté et débordant de charité en Jésus, nous apprend à aimer.
Ton cœur, ô saint Vincent, rempli d’amour pour les pauvres tel celui de notre Mère.
Ô Marie, Vierge des pauvres ! (bis)