Saint Vincent de Paul (1581-1660), apôtre de la charité, fut le conseiller et confesseur du roi Louis XIII qui, le 10 février 1638, consacra la France à la Sainte Vierge.
Il apparut en songe à Catherine Labouré (née le 2 mai 1806 à Fain-lès-Moutiers et rappelée à Dieu à Reuilly, le 31 décembre 1876). Elle avait 18 ans. Voici donc l’origine de la vocation de la jeune fille, dans un songe : alors qu’elle priait en l’église de Fain-lès-Moutiers, en Côte-d’Or, dans la chapelle de la Sainte Vierge, Catherine vit un prêtre en ornements sacerdotaux y célébrer la messe sur l’autel blanc aux moulures d’or... Il lui fit signe d’approcher. Effrayée, elle s’éloigna… Elle alla rendre visite à un malade (toujours en songe). Le vieux prêtre l’y retrouva et lui dit : « Ma fille, c’est bien de soigner les malades. Vous me fuyez maintenant, mais un jour, vous serez heureuse de venir à moi. Dieu a ses desseins sur vous. Ne l’oubliez pas ! » Elle s’éloigna à nouveau, toujours craintive, mais elle eut chaud dans le cœur, «[s]es pieds ne touchèrent plus la terre ». En passant le porche de la maison paternelle, elle s’éveilla. Ce n’était qu’un songe mais, comme les pèlerins d’Emmaüs, Catherine pourra dire : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant lorsqu’il nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24, 32). Ce n’était qu’un songe, mais ce fut un élan nouveau pour Catherine… Elle ébaucha alors des projets pour entrer dans la congrégation des Filles de la Charité.
Chantons avec des paroles de saint Vincent (cf. CD « Jésus Christ Roi par la France visite le monde par ses saints »).
Saint Vincent de Paul, serviteur des pauvres, conduisez-nous, Donnez-nous de voir Jésus au cœur des plus petits.
1. Si nous demeurons dans la charité, si nous sommes sauvés, c’est grâce à Dieu et à l’oraison. Si nous persévérons dans notre vocation, si nous réussissons dans nos emplois, c’est grâce à l’oraison. Si nous ne tombons pas dans le péché, c’est grâce à l’oraison. Donnez-moi un homme d’oraison et il sera capable de tout.
2. Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras… à la sueur de nos visages. Il faut passer de l’amour affectif à l’amour effectif, alors « ce n’est point quitter Dieu que quitter Dieu pour Dieu ». Rien n’est plus conforme à l’Évangile que de joindre le service de Marthe à la contemplation de Marie…
3. Si nous avons de l’amour, nous le devons montrer en portant les peuples à aimer Dieu et le prochain, à aimer le prochain pour Dieu et Dieu pour le prochain. Embraser les cœurs des hommes… de Son Amour. Faire ce que le Fils de Dieu a fait… Mettre le feu au monde… Envoyé pour aimer Dieu et pour le faire aimer.
« Si nous avons de l’Amour, nous le devons montrer en portant les peuples à aimer Dieu et le prochain, à aimer le prochain pour Dieu et Dieu pour le prochain… Notre vocation est donc d’aller, non en une paroisse, ni seulement en un évêché, mais par toute la Terre ; et quoi faire ?... Embraser les cœurs des hommes, faire ce que le Fils de Dieu a fait, Lui qui est venu mettre le feu au monde afin de l’embraser de son Amour… Il est donc vrai que je suis envoyé, non seulement pour aimer Dieu, mais pour le faire aimer. Il ne suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime. »
En révélant leurs deux Cœurs à sainte Marguerite-Marie puis aux enfants de Fatima, Jésus et Marie demanderont la confession des premiers vendredis et samedis du mois. Le 19 juillet 1830, en la fête de saint Vincent de Paul, Marie apparut à Catherine Labouré, alors novice. Le cœur lui-même de M. Vincent lui apparut. Il se trouve aujourd’hui en reliquaire sur l’autel d’origine où la Vierge nous donna sa médaille dite « miraculeuse » et sur laquelle figurent les deux Cœurs unis.
Entrons dans cette neuvaine avec sainte Catherine, en nous laissant saisir le cœur par le regard du Christ à travers celui de saint Vincent de Paul, l’apôtre de la charité. Saint Vincent de Paul, conduisez-nous à votre suite, du Cœur de Dieu au cœur des pauvres et du cœur des pauvres au Cœur de Dieu. Chantons avec vous, dont le cœur mystique veille sur nous, avec, en et auprès des Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph.
Cette neuvaine à Notre Dame de la Médaille miraculeuse a été rédigée par le Père Jean-Yves Jaffré, prêtre lazariste missionnaire, en collaboration avec l’Association Prier Marie de Nazareth.
Jour 1 : À la lumière de l’histoire de la France chrétienne
Jour 2 : Dans l’ombre protectrice de saint Joseph
Jour 3 : Du bon vin de Cana à l’autel où conduit la Médaille
Jour 4 : Dans le mystère de la Présentation de la petite Marie par ses parents
Jour 5 : Dans la lumière de la venue de saint Jean-Paul II en France
Jour 6 : Dans la lumière des anges de saint Michel
Jour 7 : Dans la lumière de la naissance de saint Vincent
Jour 8 : Dans la lumière de sainte Catherine d’Alexandrie et de Noël
Jour 9 : Dans la lumière du « M » de Marie sur la France